vendredi 28 mars 2014

Traversée de l'outback part II

« Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, je vous propose d'essayer la routine, elle est mortelle »  P.Coelho


J'étais là, seul, debout au milieu de cette longue route qui traverse l'Outback australien, et j'étais heureux d'être là enfin je veux dire heureux de ne pas avoir été perdu au fin fond du bush! Il était tôt le matin, mes ressources d'eau étaient très faible (une demi bouteille d'eau), bien trop faible pour l'endroit hostile où je me trouvais.
La chaleur était déjà omniprésente, les mouches me tournaient autour et venaient se poser tour à tour sur mon visage et les parties découvertes de mon corps. J'avais comme l'impression d'être un de ces cadavres de kangourous qu'elles affectionnent afin d'y pondre leurs œufs!
Je suis resté quatre heures sans trouver quelconque véhicule pour me sortir de se « no man's land ». Le désert est très peu fréquenté et les seuls passages étaient ces immenses « road train » qui lancés à vive allure ne pouvaient s'arrêter.
J'avais fait en sorte d'économiser mon eau mais quand la dernière petite goutte vint à finir dans ma gorge sèche, je n'en menais pas large et je me sentais comme abandonné de ce monde. Durant une fraction de seconde, il fut possible d'apercevoir un large sourire sur mon visage, bien évidement c'était plus un sourire de dépit qu'autre chose. Mais je savais au combien il était important de garder le moral puisque après le mauvais temps, le soleil fini toujours par briller!


Effectivement une chose incroyable se passa, alors que je guettais l'arrivée éventuelle de voiture je vis soudain deux silhouettes au loin, elles avançaient sur le bord de la route et se rapprochaient doucement de moi. Au début je croyais à un mirage mais plus elles se rapprochaient et plus je pouvais les distinguer .
Les deux silhouettes étaient maintenant à une dizaine de mètres, il s'agissait d'un couple de backpackers, ils traînaient avec eux une étrange remorque avec tout le nécessaire pour tenir plusieurs jours loin de toute civilisation.


Les marcheurs de l'extrême, c'est ainsi que je les ai surnommé. Si parfois je me trouvais un peu fou de voyager seul en stop à travers l'Australie, il faut croire qu'il y avait plus fou que moi! Mais après tout, chacun trouve son salut et sa part d'existence dans le voyage qu'il décide d'accomplir.
Ils étaient cependant aussi surpris que moi de trouver quelqu'un dans cette région aussi reculée, alors je leur expliqua le pourquoi du comment je m'étais retrouvé ici. Nous avons discuté un moment à l'ombre d'un arbre tout en partageant de grandes goulées d'eau. Le mec était allemand, il marchait depuis Cairns située à environ 3000 km de là et le tout pied nus, il avait trouvé une japonaise sur sa route et depuis ils ne faisaient qu'un. Une chose m’interpella, une odeur nauséabonde se dégageait d'eux, cela me faisait penser à une odeur de remontée de fosse sceptique ou à celle de rats crevés, je ne sais pas trop mais en tout cas ça me prenait la gorge... Ils disaient que marcher dans ces conditions était une merveilleuse épreuve qu'ils offraient à leur corps et leur esprit. Pour être honnête je ne comprenais pas trop ce qui les poussaient dans une telle aventure, je me disais qu'ils avaient du être confronté à une exposition un peu trop prolongée de soleil et que cela avait fini par influer sur leurs cerveaux !
Nous étions là tous les trois à échanger nos expériences quand une voiture qui venait de la direction où je me dirigeais s'arrêta à notre niveau. Deux hommes sortis du 4X4, deux hommes vivant dans le bush car à la vue de leurs habits, chapeaux et santiags, et au son de leur accent il était impossible qu'ils viennent d'ailleurs. Après quelques mots échangés ils nous proposèrent une BIERE !! Et une fraîche qui plus est ! Il n'y avait pas de doute, les vents avaient tourné en ma faveur, et après un long moment de pétole, mes voiles se gonflèrent à nouveau...le moment était venu de continuer ma route ! Après avoir fait mes adieux, je me remis sur la route, pousse tendu et sourire au lèvre.

Quelque chose comme ça  je présume

Quelques secondes d'attente et la première voiture fut la bonne.
Cependant la voiture qui s'arrêta devant moi n'avait rien en commun avec les autres car il y avait une étrange écriture sur la portière, POLICE !
Pour rappel, le stop est interdit en Australie !
La vitre côté passager s'abaissa et le policier âgé d'une trentaine d'année me demanda ma destination, je lui répondis Camooweal, c'était le prochain bled sur ma route de l'ouest.
L'homme ria puis me proposa de monter car c'était sa destination, il s'y rendait pour prendre son service.
C'était la première fois que je montais dans une voiture de police, mes poignets n'étaient pas attachés entre eux donc tout allait bien et je dois bien dire que le flic était super sympa.
Pendant le temps du trajet je lui racontais ma mésaventure chez les fous, lui me répondait que les gens de l'outback était un peu spécial et qu'il fallait se méfier! Merci je m'en étais déjà rendu compte !
Il me déposa à une station d'essence situé à la fin du bled, mes chances de trouver un autre véhicule serait bonne disait il.


Et il avait raison car à peine descendu de sa voiture, je trouva un van de backpackers garé le long de la station. Je vis alors une charmante demoiselle, et à ces premiers mots je me rendis compte qu'elle aussi venait de l'hexagone. J'ai demandé si par hasard elle n'avait pas une petite place pour moi dans son van et sans hésiter une seconde elle me répondis que ce serait un plaisir!
Elle voyageait avec deux amis, une autre nana un peu moins charmante et un mec assez timide, tous français ! Ce n'est pas que cela me réjouissais car j'essayais d'éviter mes compatriotes mais des fois il faut savoir prendre ce que l'on trouve!
Le courant avec eux passa bien et notre première soirée ensemble le long de la route fut un moment relativement sympathique. Il faut dire qu'avec un peu de vin tout devient un peu plus agréable. Ils faisaient route sur Uluru, à 1500 km de là où nous étions et me proposèrent de faire route avec eux si le cœur m'en disait.
Une proposition comme celle ci ne ne refusait pas car l'Ayers Rock était le symbole de l'outback australien et mon passage par ce site fabuleux devenait évident à mes yeux. Toutefois je leur expliqua qu'il ne me restait que 200$ dans mes poches et que je n'étais pas en mesure de partager le fuel. Ils me répondirent que ce n'était pas grave car le simple fait de ma présence apportait déjà quelque chose à leur aventure.


Au final tout s'était magnifiquement goupillé dans cette journée pleine de rebondissement, je continuais d'avancer, et le prochain objectif avait une saveur très particulière puisque je me rendais à Uluru, terre des aborigènes...




dimanche 5 janvier 2014

Traversée de l'Outback part 1


« Je crois que le plus beau voyage est de prouver sa liberté » 

Voilà peut être la véritable raison qui m'a amené à faire ce périple ! Une envie de liberté flirtait avec moi depuis quelques temps, et en me réveillant un de ces matins , j'ai su qu'il était l'heure!

Bonjour à tous, je sais que cela fait maintenant plusieurs mois que je n'ai pas écris, mais veuillez bien m'en excuser, car je n'avais plus d'encre pour ma plume !
Darwin, nous sommes le 18 décembre, déjà à une semaine de Noël, un premier Noël loin de ma p'tite famille mais un premier Noël en short et en tongue avec 50° dans le verre et 35° dans l'air ! Pani problem!
Un peu de sérieux, il est temps pour moi de reprendre là où on s' était quitté alors prenez un thé, un café, un pti remontant si nécessaire (je conseille vivement) mais laissez vous voyager...


J'ai quitté Charles et Bowen le 14 Août de très bonne heure, avec uniquement mon sac, mon pouce et un peu d'eau (il est vrai) ! Je savais que ma route dans l'Outback (the red center) serait longue, mais je ne m'étais fixé aucune contrainte de temps, et aucun stress inutile pour me perturber. J'étais ravi d'être seul, libre d'avancer comme bon me semble et plutôt excité à l'idée de vivre cette aventure ! Mon plan de route était simple, remonter de 200km au Nord jusqu'à Townsville, ville que je peux qualifier de porte du désert et ensuite route plein Ouest en direction des terres arides.
J'avais prévu un woofing sur la route, situé dans une ferme du coté de Mont Isa que j'avais trouvé grâce à mon bouquin! J'avais contacté la nana et il n'y avait aucun soucis en apparence pour que je vienne passer quelques jours sur leur propriété afin de voir la vie de fermier in a middle of nowhere !


Après 4h d'attente interminable à la sortie de Townsville, enfin je trouvais un lift pour attaquer cette ligne droite longue de 1565km qui mène jusqu'à Tennant creek. J'étais sur la bonne route et d'ailleurs j'ai pu m'en apercevoir très vite car dès les premiers kilomètres le paysage se mit à changer, de plus en plus sec et hostile, les premiers cadavres de kangourous faisant leur apparition sur le bord de la chaussée.
Vu l'heure déjà tardive, je devais faire escale à la prochaine ville afin d'y passer la nuit, je stoppa donc ma première journée à Charters Towers, petite ville de 8000 habitants située à 135km à l' ouest de Townsville ! Je venais de parcourir 350km, ce n'était pas extraordinaire en terme de kilomètres mais j'étais plutôt satisfait, c'était loin d'être la partie la plus évidente ! La journée m'avait bien usé, la chaleur et l'attente sur les bords de route y étaient pour quelque chose !

Ma mission suivante était de me trouver un toit pour la nuit mais bien sûr quand vous arrivez dans un bled comme Charters Towers il ne faut pas s'attendre à grand chose !
Aucun Backpackers, et de toute façon je n'étais pas dans l'optique de me payer une suite à 50dolls, j'étais plutôt en mode Pékin express et ça me convenait très bien comme ça !
Mon plan était assez simple afin de dégoter un lit, mais pas très sûr car il ne dépendait pas que de moi ! Je comptais sur la sympathie d'un bon samaritain qui dans un élan de générosité m'aurait proposé l'hospice! J'ai donc pris mon culot à deux main et à la première maison qui m'inspirait, j'ai toqué ! Un père de famille d'une cinquantaine d'année vint à ma rencontre, avec mon sourire et mon superbe accent, je lui ai expliqué le pourquoi du comment que j'étais arrivé jusqu'à lui ! Il a du m'apprécier car il m'a de suite fait entrer chez lui en me payant une bière au passage !
Après un jeune coup de fil à sa femme qui était encore au travail, il m'annonça que je pourrais rester pour la nuit !
J'étais heureux, tout était d'une grande simplicité mais c'était parfait ! Nous avons partagé plusieurs bières autour d'un bon repas, tout en échangeant sur nos différentes vies. Encore une fois, être accueilli avec tant de générosité, fut un moment super agréable. Après une bonne nuit dans un lit, un bon breakfast, je repris ma route à 7h du matin.


J'étais au sommet de ma forme, le genre de forme où tu peux partir à la conquête du monde, sans que rien ne puisse t'arrêter. J'étais sur une bonne dynamique côté chance et cela c'est encore démontré ce matin du 15 Août!
Il était 7h, le levé du soleil à travers la brume qui se dissipait ne faisait qu'élargir mon sourire et avec un beau sourire il devient plus facile de prétendre à trouver un lift !
Après seulement 15 petites minutes de stop, la première voiture qui s'arrêta fut la bonne, un couple de samoan allant à Mont Isa me ramassa ! Nous avions 772km à parcourir à travers le désert, rien que ça et autant vous dire que les 4 voies, ici, ça n'existent pas!
L' Outback ! Enfin j'y étais, les kilomètres défilaient au rythme de cent toutes les heures mais le paysage ne changeait pas...Les longues lignes droites se succédaient, et toujours et toujours la même végétation, sec très sec, les dernières pluies devaient remontées à plusieurs mois, moi qui vient de Saint-Malo je n'avais évidement jamais connu tel climat ! Le simple fait de sortir dehors pour pisser ou casser la croûte, remplissait mon corps d'une chaleur intense, bien-sur ce n'était pas le genre chaleur qui parcoure notre corps durant l'acte sexuel ! C'était là une chaleur que je qualifierais d'agressive, forcément 40 ou 50 degrés plein soleil ça pique !

Après 9h de route nous arrivâmes à Mt-Isa, nous étions en fin de journée et je me devais de trouver un endroit pour la nuit. Après avoir été déposé à l'entrée de cette ville minière, et au regard de la configuration assez chaotique de la disposition des lieux, j'ai changé mes plans concernant le pékin express ! C'est à dire que j'aurais dû marcher au moins 5 bornes avant de trouver une maison ayant la possibilité de m’héberger (et ma balise avait sonné) , et après une journée complète en voiture, je ne m'en sentais pas la force ! J'avais quand même parcouru 1022km en deux jours !
Par chance, j'étais à côté du seul backpacker de la ville ! J'ai donc opté pour une nuit au calme (bah ouai vous vous en doutez bien, le backpack de Mt Isa reste le backpack de Mt Isa,) ! En tout cas ça me faisait bizarre car je n'avais pas mis les pieds dans l'un d'entre eux depuis Sydney et le début de mon périple australien!
Bref, après une bonne nuit, un bon café, je me rendis au centre d'information, là-bas m'attendait … Danielle, la mère de famille chez qui j'allai passer un court séjour en woofing !

Seconde expérience de woofing : l'envers du décor, quand le woofing devient de l'esclavage.
Explications :


Quand je suis arrivé dans cette gigantesque propriété au milieu de nul part, situé à 120km ouest de Mt Isa, ma première réaction fut « Ouah bordel mais qu'est ce que je fous là » !


On m'a donné 15 minutes pour ranger mes affaires dans mes quartiers, euh dans mon taudis pardon ! C'était un vieux hangar infesté de toiles d'araignée, de mouches, de lézards et autres insectes en tout genre. L'odeur était nauséabonde, il devait y avoir plusieurs cadavres de backpackers entassés sous le plancher !
J'avais « une chambre » avec un lit que l'on apercevait difficilement sous les tonnes de poussières et de sable, et forcément pas une fenêtre pour aérer !
Dans la chambre d' à coté logeait un jeune australien qui travaillait gratuitement, le pauvre garçon avait dû être bercé trop près du mur étant jeune car il était vraiment, aussi bien physiquement que mentalement très très attardé et je suis gentil ! Pendant cinq minutes j'ai rigolé mais rigolé...un rire nerveux bien entendu, je devais être très impatient de rencontrer le reste de la famille ! Je fus très rapidement servi, les 15minutes qu'on m'avait donné était dépassé quand j'ai entendu des cris !! C'était leur fille de 18ans, elle était venue me chercher en me hurlant dessus, me disant que je n'étais pas là en vacances et que je devais me manier le cul !! Ouah !!! Tu imagines !!
Forcément dans un élan de conscience professionnel, j'ai remise la p'tite à sa place mais je n'en avais pas fini avec la famille, restait le père et son fiston.


Bon avec le père se fut court, il a refusé de me dire bonjour et m'a complètement ignoré mais avec le fils se fut folklo ! Le gamin avait 16ans, il faisait presque ma taille et me prenait facilement trois épaules, une montagne c'est sur !
Il m'a , et dès la première minute, parlé comme si j'étais son larbin, m'insultant à sa chaque phrase ! J'avais toute leur éducation à faire à ses mômes, et se fût la même qu'avec sa p'tite sœur, je lui ai dis le doux fond de ma pensée et que s'il continuait je le filais à manger à ces cochons !
J'aurais bien évidement pris la tâche de lui raser la tête et de lui enlever les dents, ce sont les deux seules choses que les porcs ne digèrent pas !
J'étais vraiment effaré de voir où j'étais tombé, chez les fous dans une famille de consanguins qui plus est! Je me serais même cru un moment dans Sheitan, c'est vous dire !
Bref, je voulais me barrer ! Je n'étais certainement pas venu en Australie pour faire ce genre de rencontre ! Bien sur aujourd'hui j'en rigole mais se fût une sacrée expérience !
J'ai pensé à partir de nuit mais à pied avec toutes mes affaires (15km à parcourir avant d'atteindre la Highway) dans la pénombre du bush et tous les animaux sauvages que j'aurais pu rencontrer, je me suis dis que cela serait plus judicieux d'attendre le petit matin  pour mettre les voiles!

6h, petit dej et discussion assez houleuse avec la folle de mère où je lui expliqué le principe du woofing ainsi que les raisons de mon départ immédiat. Les 12H passés chez les dingues m'avait amplement suffi !
Une demi heure plus tard, bien évidement mon sac était fait, le fils et le père me donna un lift jusqu'à la highway, là encore je n'étais pas très rassuré car je ne savais pas trop où ils m’emmenaient vu que je ne reconnaissais pas le chemin de l'aller ! J'ai même pensé : « oups c'est la fin » !
Ils m'ont au final déposé en entier sur le bord de la highway, j'étais au milieu de nul-part, avec une demi bouteille d'eau mais j'étais soulagé et heureux!!!



lundi 30 septembre 2013

Mon premier woofing


Avec ce nouveau objectif en tête, c'était comme si soudain tout c'était éclairci dans mon esprit et il ne me restait plus qu'à tout mettre en œuvre afin de finaliser le projet et je ne mis que quelques jours à trouver mon premier woofing australien.

Le woofing qu'est ce que c'est!? Le concept est simple, travailler quelques heures par jour -environ 4 ou 5hrs après tout dépend de l'endroit où tu mets les pieds- en échange d'un hébergement et d'une bonne assiette à chaque repas . Si certains australiens peuvent te considérer comme leur esclave, la grande majorité est relativement cool, ce sont des gens qui recherchent le partage et favorisent l'échange culturel. Généralement le woofing se passe dans une ferme auprès d'une «  bush familly  »! Moi je voulais un woofing où je puisse côtoyer les chevaux, tout simplement car c'était mon grand kiffe! Monter à cheval et jouer les cowboys faisait parti d'un rêve, un rêve que l'Australie a pu m'offrir!

Les manouches de retour sur Brisbane

Après un bref retour sur Brisbane, j'avais enfin trouver la bonne adresse grâce à l'achat du «  woof book  », véritable bible en matière de woofing -des adresses à gogos dans tout le pays et pour toute sorte de job-! Je devais me rendre à Bowen, quelques 1200 bornes au nord de Brisbane, en tant que piéton le meilleur moyen de m'y rendre était de prendre l'avion -le vol au alentour de 100$- et c'était incontestablement la meilleure solution rapport durée de voyage/prix que je puisse trouver.




Après un trajet d'une heure et demi, nous -étant donné qu'avec mes bagages j'avais toujours mon acolyte- atterrâmes à l'aéroport des whitsundays, se fut un changement radical de décor! Le paysage était tellement différent de ce qu'on nous avions connu, que nous pensions un moment avoir changé de pays, de plus la chaleur ressenti n'était pas pour contredire nos pensées!


Ils nous restaient une centaine de kilomètres à parcourir afin d'atteindre Bowen, ce n'était pas grand chose et nous les avons avalé en très peu de temps en pratiquant notre sport favori, le STOP!
Une fois arrivés à notre destination, Pamela, la dresseuse de chevaux est venue nous chercher pour nous emmener jusqu'à notre logement et notre lieu de travail!
En arrivant sur place, dans le bush de Bowen, nous avons été impressionné par la propriété dans laquelle nous allions séjourné, il faut dire qu'une immense maison tout juste sortie de terre se dressait là devant nous! Nous avions pour nous tout le rez de chaussé -à peu près 80m²- avec tout ce dont nous avions besoin et plus encore, la surprise du chef un freezer rempli de bidoche, du bœuf, du bœuf et encore du bœuf! En tant que viandars nous étions aux anges!


Notre travail n'était pas d'une grande difficulté, mais tous les matins c'était de bonne heure que nous commencions, à l'heure où le soleil fait son apparition dans le paysage, 7h. Il nous fallait tout d'abord nourrir les chevaux, chaque cheval avait un régime bien particulier à suivre alors nous faisions le mélange des céréales en fonction de chacun, puis lorsque leurs gamelles étaient pleine et qu'ils étaient tête dedans, j'en profitais pour enlever leurs robes de nuit. Ce n'est pas que les nuits étaient froides à Bowen, cependant les chevaux les plus côtés -aux alentours de 50000$- devaient restés bien au chaud car un petit rhume est si vite arrivé! Une fois cela accompli c'était à nous de profiter d'un bon petit déjeuner!


Pamela montait ces chevaux tous les jours pour les dresser, elle faisait beaucoup de compétitions et ramenait un bon nombre de coupes et de médailles, encore heureux c'était son job! Charles et moi préparions les chevaux, nous les brossions, les sellions et tout et tout! 

Euh non celui là c'est poney à Charly :)

Je connaissais tous ces gestes car je les avais déjà effectué des années auparavant et c'était pour moi un plaisir de constater que je n'avais rien oublié! J'étais très alaise à leurs côtés et j'étais vraiment impatient de pouvoir à nouveau monter dessus, et nous n'avons pas attendu très longtemps!

Sinon nous faisions d'autres petits jobs comme remplir les gamelles de flottes, couper les haies...c'était vraiment tranquille. Le reste du temps était pour nous, à regarder le nombre incalculable de films mis à notre disposition, à boire des bolées et manger de la bonne viande. Après quelques jours j'ai compris pourquoi nous avions autant de rumsteck, le chef, Rod son père m'a un jour proposé de le suivre jusqu'à sa ferme! Intrigué je n'ai pas hésité et nous sommes alors allés dans son immense ferme -22000hectares soit 22 sur 10km-, il était le propriétaire de plus de 4000 vaches, toutes destinées à finir un beau jour dans une assiette avec une bonne sauce comme accompagnement! 



Ce jour là, il m'a donné de son temps pour me faire visiter quelques champs et pour m'expliquer en détail les différents étapes de sont travail, j'ai trouvé cela vraiment très fascinant!
Je suis resté 15 jours dans ce woofing et il s'est avéré que se fût une très bonne expériences.

Quant à Charly, durant la première semaine une nouvelle mission l'a fait retournée sur Brisbane pendant quelques jours puis il est ensuite revenu sur la fin. Toutefois, nos projets étaient différents, lui voulait continuer à trouver des missions dans son domaine sur Brisbane et moi j'étais assoiffé d'aventure!
Nous avons donc pris deux différents chemins...après quatre mois de vie commune, de partage, de rigolade et bien d'autres, nous nous sommes quittés. 


J'ai dû trouver une vieille photo car malgré la bouteille de riston que nous avions trouvé puis partagé -trouver une teil de ricard dans le bush australien, vachement fort quand même!- bah ce soir il faisait la gueule, surement était-ce l'idée que l'on se quitte, ce que je peux comprendre ;) !!


Moi j'avais quelque chose en tête, quelque chose d'un peu fou, quelque chose d'unique dont je me souviendrai longtemps... j'ai décidé de partir dans l'Outback australien, seul et en stop afin que cette expérience me marque à jamais!



dimanche 8 septembre 2013

Petit road trip à Noosa


Nous avons quitté Brisbane le mercredi 24 Juillet, de bonne heure et de bonne humeur avec un magnifique soleil!
Charles et moi étions maintenant accompagnés d'Aude et Max, euh...du moins nous les accompagnions vu que c'est eux qui avaient le van!
Nous étions dans l'optique de trouver un taff dans le fruit picking car l'état de nos comptes en banque avaient connu des jours meilleurs et je dois dire que nous nous entendions tous très bien alors l'idée de travailler ensemble pendant quelques temps nous réjouissaient!


Nous nous sommes donc arrêtés dans quelques fermes de la sunshine coast afin de demander directement aux fermiers s'il y avait la moindre opportunité de travail pour nous et également pour se renseigner sur les récoltes que l'on pouvait trouver à cette période de l'année. La première ferme était spécialisée dans les fraises et lorsque nous sommes entré dans le hangar pour trouver quelqu'un, à notre grande stupeur nous avons trouvé que des asiatiques!!!

Effectivement, depuis quelques années maintenant les backpackers sont confronté un nouveau problème en ce qui concerne le boulot dans le fruit picking! La concurrence!
C'est à dire que comparé à autrefois où il était très simple de trouver du taff dans les fermes, il s'avère aujourd'hui que la tâche devient de plus en plus compliqué tant les asiatiques (chinois et taiwanais) ont envahi le marché.
Tout simplement car ils cassent les prix en travaillant pour des taux horaires vraiment bas, voir dérisoire (cependant pour eux cela reste toujours mieux que ce qu'ils auraient gagné en restant au pays!), donc la plupart des fermiers n'hésitent plus et profitent en travaillant directement avec eux! Ils les hébergent même en les entassant dans des bâtiments préfabriqués, un véritable business!


Après avoir prospecté plusieurs heures sans réussite, nous sommes arrivé à Noosa! Histoire de profiter de la fin de journée, apercevant au passage Koala et dauphins, nous nous sommes posé sur la plage pour un p'ti apéro avec tonton Stanley, notre cubit de goon ;) (sorte de vin blanc) et nous avons pu contemplé un sublime couché de soleil!


Nous étions à Noosa depuis peu mais déjà nous avions un bon feeling avec cette petite ville de bord de la mer, l'atmosphère est très paisible! Nous avons ensuite trouvé un spot tranquille pour poser le van car dormir dans sa voiture ou dans son van en Australie est interdit! Etre réveillé en pleine nuit par les rangers ou la police était chose fréquente dans la vie des backpackers, ils te faisaient dégager illico presto même si tu avais encore 3 grammes dans chaque poche!

Nous sommes restés 5 jours à Noosa, dormant quelques nuits à la belle étoile (me faisant même réveillé car un affreux glouglou -comme dirait Obélix- essayait de me chiquer les pieds), profitant du soleil, de la plage (quelques foot avec Max), de la baignade et des vagues ou bien encore des joies du BBQ qui nous a même permis de manger du kangourous pour la première fois (un régal)! J'y ai même croisé un suliaçais en la personne de Mathieu Lefort dit Bobo, le temps d'une soirée, quelques verres et chansons :)!
Notre recherche de boulot s'était tout simplement transformée en véritable vacances, et je peux vous dire qu'après un mois passé en ville à Brisbane, cela me faisait le plus grand bien!

en mode barbeuk


  
Et puis c'était vraiment cool, la compagnie d' Aude et Max apportait un truc en plus, nous avions de longues discussions sur nos expériences passées en tant que backpackers et sur notre regard sur l'Australie! Eux disaient que le woofing avait sauvé leur voyage ou du moins était entrain de le faire, moi perso je connaissais un peu le principe car on m'en avait déjà parlé auparavant, je pense notamment à ma marraine adorée :) mais je ne m'étais pas encore lancé dans cette aventure! Cependant l'envie de découvrir le woofing à mon tour me pris comme une envie de pissée, je savais maintenant quel était mon nouveau objectif et je ne fus pas long à transformer cette envie en réalité. Apres quelques jours de detente nous sommes rentrés sur Brisbane car eux voulaient vendre leur van, moi et ce bon vieux Charly voulions trouver notre premier woofing, apres ce bon moment ensemble nous nous sommes quittes pour continuer nos chemins respectifs!




mercredi 4 septembre 2013

Ma vie de squatteur de Canungra a Brisbane


Je crois que je peux dire que mon acolyte et moi sommes assez chanceux en ce qui concerne les problèmes d’accommodation. Nous aurions pu vivre pendant 3 mois en tente dans ce fameux showground, mangeant quotidiennement patates et viandes mais le fait de fréquenter le pub de Canungra a donné une autre dimension à notre première expérience du bush australien.

Au cours d'une soirée arrosée nous avons fait la rencontre d' Anne-Marie! Je dois dire qu'au moment où elle s'est présentée à nous, je lui ai fait répété à deux fois son prénom tant il m'était familier!! Et pour cause elle portait le même nom que ma p'tite maman:) Sacrée coincidence et ce n'est pas tout!!! Le plus étonnant dans tout ça, elle était née le même jour que moi, le 27 Mai, certes 20 ans avant mais tout de même, j'ai trouvé ça excessivement drôle! Cependant elle était bien différente niveau caractère, vraiment speed comme nana, sûrement autant que son beau cabriolet rouge et d'ailleurs elle devait être issue d'un mélange de Bee-gees et d'ACDC, at least something like that... Elle avait repris ces études, en sexologie, il faut dire qu'elle avait un jugement bien à elle concernant le rapport homme/femme et je crois que le résultat se voyait puisqu'elle avait opté pour vivre avec, 2 chevaux, 3 chats et 12 canards (pas en plastique je vous rassure quoique tout compte fait cela ne m'aurait pas étonné)!

Quelques jours après notre première rencontre, je me souviens très bien c'était un vendredi soir, nous venions tout juste de récupérer notre carrosse (le moteur changé nous avaient coûté la maudite somme de 2500$, no comment!) et nous nous apprêtions à partir pour un festival hippie à Nimbim. Nous l'avons donc recroisée et à tout hasard nous lui avons demandé si toutefois elle n'avait pas une petite place dans son jardin pour notre tente! Il faut bien dire que suis en Australie pour ces magnifiques paysages mais également pour faire de nouvelles rencontres afin de continuer mon apprentissage de la langue et la meilleur façon d'y parvenir était sans aucun doute la vie chez les locaux! Et puis entre-nous payer 16$ chaque jour pour une douche et dormir sur le sol, ça commençais à devenir gonflant!
Elle nous a donc répondu qu'elle n'avait pas de place dans son jardin mais qu'elle avait une chambre à disposition pour quelques jours si on le désirait! Vous vous en doutez bien, nous n'avons pas attendu qu'elle se ravisse et avec un grand sourire nous lui avons dit à Lundi! Les quelques jours s'étaient transformés en quelques semaines et nous y sommes restés 6 si ma mémoire ne me fait pas défaut!

Anne-Marie et Charly dégustant mes bonnes crêpes

Nous sommes aujourd'hui le 5 Août, j'ai un p'tit peu de retard dans mon blog mais vous savez quand vous êtes sur la route, ce n'est pas toujours évident d'écrire, des fois il y a des hauts des fois des bas et pour ma part le plus important afin écrire correctement avec les bons sentiments, c'est simplement d 'avoir une bonne vibes sinon ça ne sert à rien soit les pages restent vierges soit le simple fait de ne pas avoir envie d'écrire noircis ta feuille...
Là par exemple je vous écris je suis à Bowen, dans mon premier woofing (mais le moment d'en parler n'est pas encore venu) et le fait d'être posé, d'avoir du confort me redonne l'envie! Bref, c'était juste pour vous expliquer le délire!

Je reprends où j'en étais, bien sur je ne vais pas décrire les 6 semaines, je n'écris pas un roman mais je raconte mon aventure, et je ne pense pas que vous trouviez très jouissif de lire une journée routinière fait de taff, d'apéros, de bonnes bouffes, de discutions, etc...
Simplement ce qui est bon à savoir, c'est que nous sommes arrivés chez Anne-Marie avec une voiture sois-disant réparées et que nous sommes repartis en moonwalk!
Après le moteur, c'était au tour de la boite de vitesse de faire des siennes, bien sur je ne vous parle pas des broutilles comme par exemple la batterie qui nous avait lâché juste un peu plus tôt! Nous avions maintenant une fuite d'huile assez importante puisque quand nous faisions le plein d'essence, nous faisions également le plein d'huile de la boite de vitesse à savoir 3L! Un plein nous coûtait 100$! Cette voiture nous prenais beaucoup beaucoup d'énergie tant mentalement que physiquement! La meilleure solution était de nous en séparer, nous l'avons donc vendu contre une poignée de cacahuètes! Grand ouf de soulagement et fin de l'histoire!
Sans voiture ce n'était pas simple pour se rendre au boulot, Anne-Marie habitait à environ 15 km de Patinack, c'est alors que Peter entra en scène!

Pete travaillait avec nous, lui aussi avait des talents dans le designe des palmiers et dans l'art de manier le whipper-snipper, alors en lui expliquant notre situation il nous invita chaleureusement à venir vivre chez-lui. Haha encore une fois nous acceptâmes avec le sourire et il faut dire que étions très heureux car vivre 6 semaines avec une vieille fille, bah c'est pas simple!
En tout cas nous étions avec un mec en or et un bon chef cuistot, il avait un grand nombre d'enfant et de petit enfant mais il vivait seul, on lui disait que c'était «  a fucking rabbit  » et il riait, son rire nous faisait apercevoir qu'il ne lui restait plus aucune chicots sur la mâchoire supérieure:)

Pete et moi

Il vivait dans une grande maison avec un billard et Charles comme moi avions notre propre chambre, c'était du pain béni!


Manque de chance pour nous, après 2 jours chez Peter, le travail à la ferme se terminait que ce soit pour nous comme pour lui.
Nous nous sommes alors mis à chercher du boulot sur Brisbane mais je n'étais pas près à vivre en ville, le changement brutal de décor me fit horreur, après une journée à chercher du taff dans la capitale du Queensland je décida de me prendre une semaine de repos afin de repartir de plus belle! Je resta sur Canungra chez Peter, imaginant la suite de mon aventure! Charles lui avait par chance trouvé une mission d'une semaine sur Brisbane, dans son domaine (IT) et l'enfoiré était plutôt bien payé (40$/hr)! Moi je restais avec mes amis australiens, en immersion total, seul les mots de mon bouquin communiquaient avec moi en ma langue maternelle!
Une fois sa mission terminée, ce bon vieux Charly me rejoigna et nous attendîmes quelques jours que sa paye arrive, les bourses commençaient à être à sec, pourtant on venait de bosser 3 mois mais la voiture avait tout sucé, la salooope!
Pendant ce temps on envisageait la marche à suivre quant à l'étape suivante, remonter au nord était mon objectif et le passage par Brisbane devenait une obligation ( tout comme le fait de quitter canungra!), nous refaire une santé financière était primordiale pour la suite du voyage! Nouvelle problématique: le logement car aux prix où étaient les backpackers, on aurait pas tenu bien longtemps!


Nous avons donc opté pour le couchsurfing, concept génialissime! Pour ceux qui ne le connaisse pas, renseignez-vous dessus, cela permet de faire de jolies rencontres!
Nous avons donc atterri à Brisbane, dans le quartier de Morningside plus exactement.
Notre hôte, Nikki, la trentaine mère de 3 enfants, autant festive qu' artiste (comme si l'un n'allais pas sans l'autre me diriez-vous) et je dois bien avouer que lorsqu'elle chantait tout en jouant de sa guitare, sa voix me donnait des frissons! Nous avions déployé notre tente dans son back yard, nous devions simplement restés quelques jours mais l'entente entre nous était tellement cordiale, nous sommes au final restés une bonne dizaine!
Notre séjour chez Nikki, nous a même permis de trouver du taff! Et oui un soir elle nous emmena dans un pub car elle se produisait et après quelques pintes, allant de table en table afin de discuter avec la populace alors présente, je tomba sur un mec super sympa qui me donna un numéro de téléphone pour un job! Le lendemain à la première heure nous appelions et effectivement l' homme ne s'était pas foutu de ma gueule puisque nous commencions le jour suivant notre appel! Certes c 'était un job de bonne femme:), car il s'agissait de faire du cleaning dans des appartements neufs! Une sacrée expérience car nous avons travaillé avec des gens du 4 coins du monde ( turque, colombien, péruvien, marocain, et les plus efficace dans l'art de ne rien foutre … les népalais!), eux étaient là pour l'argent, pour faire vivre une famille restée au pays et non pour découvrir les plages australiennes! Cependant ce job nous auras fait gagné 500$ chacun pour 2 jours de travail, pas négligeable!

Nous avions fait notre temps chez Nikki et le moment pour nous de la quitter était venu, mais une fois de plus nous ne savions pas trop où aller, c'est alors que nous décidâmes d'appeler Annette!! Haha qui c'est encore celle-là! Je crois même qu'à ce moment précis on aurait pu se faire appeler les tontons squatteurs, nous étions devenu très doué pour nous faire héberger, les peu de contacts que nous avions étaient d'une grande utilité! Enfin bref, Annette était une amie d'Anne-Marie, nous l'avions rencontrée lors d'une soirée sur Brisbane et nous étions restés en contact avec elle (du moins Charles puisqu'elle l'avait hébergé quelques jours pendant sa mission)! Bien évidemment elle accepta de nous dépanner quelques nuits (en même deux frenchies comme nous, c'était assez difficile de nous dire non)  !
Elle avait environ l'âge de ma maman, elle était directrice adjointe de l'université de Brisbane, c'est vous dire si elle gagnait son pécule!

Annette et Charly

Peu importe, elle nous reçu comme des princes, faisant preuve d'une grande gentillesse, et pour cause vin rouge et fromage tous les soirs nous changèrent radicalement la vie!
Nous avions également notre propre chambre, cela nous permis de bien nous reposer car la vie en tente ça fatigue énormément! Pour ne pas abuser de son hospitalité nous ne sommes restés qu'une bonne semaine!
Cependant juste avant notre départ, Charles reçu un coup de fil de la part d'un couple d'ami de longue date, Aude et Max venaient d'arriver sur Brisbane! Du coup nous passâmes quelques soirées avec eux et Annette se proposa même de les inviter chez elle pour un apéro, pas besoin de chambre pour eux ils avaient leur van!

Max et moi

Vraiment une bonne rencontre, des gens géniaux, tellement cool qu'ils nous proposâmes de faire route ensemble afin de trouver du taff dans le fruit picking, j'étais tellement heureux de quitter la ville pour retrouver les joies de l'aventure!
Nous quittâmes Brisbane fin Juillet, avec le sourire et en van!




lundi 15 juillet 2013

Ma vie de fermier


J'étais en Australie depuis une petite vingtaine de jour et déjà je commençais mon nouveau job! Il faut dire que je n'avais pas traîner en route puisque seulement 3 semaines s'étaient écoulées entre mes adieux à l' équipe "développement et applications industriels" de Mr Clouard et le premier job de mon aventure Australienne. Certes les deux métiers n'avaient rien à voir en commun, côtoyer ingénieurs ou fermiers ce n'était clairement pas la même histoire mais rejoindre un costume de fermier dans une magnifique ferme de chevaux me ravissait! Nous sommes le lundi 1 Juillet 2013, ça faisait un bail que je n'avais pas écris et il est aujourd’hui l'heure pour moi de vous parler de Patinack, qui restera à mes yeux une sublime expérience! Je vous remets un peu dans le contexte car nous n'y travaillons plus depuis maintenant 2 semaines, cependant nous y sommes restés deux mois et nous avons vécu pleins de bons moments. Patinack Farm, telle était le nom de cette immense propriété située à la sortie de Canungra. Elle s'étendait sur une bonne dizaine de bornes, des prés à perte de vue et plus de 400 chevaux dont le prix variait de 1 500$ pour un cheval borgne à 3 000 000$ pour un étalon (son taf...les saillis, il y a pire)!

Charles et moi étions vraiment des gars chanceux car trouver ce job, c'était comme du coq au vin pour un poivrot. Je vous rappelle que se fût la première ferme que nous avions solliciter  Le cadre était tout simplement idyllique, nous étions au anges! Nous étions embauché entant que jardinier, la propriété était en vente et les boss voulaient que tout soit nickel afin qu'un acquéreur éventuel tombe sous le charme. C'est à ce moment là que nous entrons en piste! 

Munis de nos whipper-snippers (attention arme de guerre! c'est pas ton taille-bordure, on est d'accord) nous nous lancions à l'assaut des fossés, des barrières, des criques... coupant d'impressionnant volume d'herbes, sur des kilomètres et des kilomètres! Nous nous déplacions la plupart du temps avec le buggy, il nous était d'une précieuse aide quand il nous fallait traverser les cours d'eau et se déplacer dans les marécages! C'était l'époque "Grass Basterds"! http://www.youtube.com/watch?v=meDJeX-JfYI
De temps à autres nous vaquions à d'autres occupations, whipper-snipper c'est bien sympa, surtout ici avec ce vent de liberté où soucis et préoccupations sont ... inexistants  Mais cependant il n'était pas très épanouissant le fait de couper l'herbe, nous ne faisions pas dans l'oeuvre d'art! Nous nous sommes donc mis à la peinture, peinture lissée sur barrières rouillées ou bien encore peinture sur bois flottés! 

Nous développèrent des facultés artistiques étonnantes, nous avons donc été promu "designer palmier", il s'agissait là d'une tâche assez technique tant dans la coupe que dans le ramassage des branches, que cela vous fasse rire, chaques branches étaient munies de longues épines bien aiguisées et si par mégarde il vous arrivait de vous en loger une dans le bras, je peux vous assurer que vous riiez moins! 


Un des avantages de travailler avec la nature, c'est que tout au long de notre passage à Patinack nous avons côtoyé pleins d'animaux. Les chevaux étaient ceux que nous fréquentions le plus, il y en avait aux quatre coins de la ferme! Des poulains encore tout frêle souvent effrayés par le bruit du buggy, des juments curieuses et câlines ou encore des bourrins con comme des balais, essayant de te chiquer à chaque bonne occasion. Chaque matin, nous admirions le levée du soleil avec les kangourous dans le paysage en guise de carte postale, chaque jour nous en avions une différente! Les sons eux aussi changeaient quotidiennement, les mélodies des oiseaux, le bruit de l'eau qui coule dans la rivière, le chant des grillons et bien d'autres...une fois j'ai même entendu le bruit que faisait un serpent en rampant quand je l'ai aperçu sur mon chemin.
Séance photos:





Etant donné qu'avec nos whipper-snippers nous avons défriché les moindres recoins du domaine  il nous arrivait parfois de nous arrêter quelques minutes afin de cueillir des petites tomates cerise sauvage! Rien de telle pour un apéro, en plus elles étaient succulente! En parlant de cueillette, un beau jour nous sommes tombés sur des petits champignons assez magiques, pareil à l'apéro ils n'étaient pas mauvais!


Qui dit job en Australie, dit travail avec les locaux! Le premier contact fut très bon même si nous avions un mal de chien à en comprendre certains! Leurs accents de cow-boy  et surtout leurs langages (sleng language), argot du bush australien, m'ont donné plusieurs éclats de rire! Cependant la majorité de l'équipe était super sympa (même si certains n'avaient pas inventé le fil à couper le beurre)mais comme partout il y toujours un connard! Avec lui l'équipe était divisée, il avait réussi à évincer 2 personnes, pourtant adorables et régnait sur le reste de l'équipe comme le boss d'une cour de récré! Cétait d'un ridicule! Et celui là ne devait en plus pas aimer les étrangers et nous l'a fait savoir! Sauf que ce con n'était pas chaussé pour l’occasion  Nous l'avons renvoyé dans ses 22! Le gars s'est fait viré le jour de 24 ans! J'avoue c'était quand même un beau cadeau!!

Nous avons quitté la ferme le 15 Juin, notre travail étant achevé, nous voilà à la croisée des chemins!