lundi 15 juillet 2013

Ma vie de fermier


J'étais en Australie depuis une petite vingtaine de jour et déjà je commençais mon nouveau job! Il faut dire que je n'avais pas traîner en route puisque seulement 3 semaines s'étaient écoulées entre mes adieux à l' équipe "développement et applications industriels" de Mr Clouard et le premier job de mon aventure Australienne. Certes les deux métiers n'avaient rien à voir en commun, côtoyer ingénieurs ou fermiers ce n'était clairement pas la même histoire mais rejoindre un costume de fermier dans une magnifique ferme de chevaux me ravissait! Nous sommes le lundi 1 Juillet 2013, ça faisait un bail que je n'avais pas écris et il est aujourd’hui l'heure pour moi de vous parler de Patinack, qui restera à mes yeux une sublime expérience! Je vous remets un peu dans le contexte car nous n'y travaillons plus depuis maintenant 2 semaines, cependant nous y sommes restés deux mois et nous avons vécu pleins de bons moments. Patinack Farm, telle était le nom de cette immense propriété située à la sortie de Canungra. Elle s'étendait sur une bonne dizaine de bornes, des prés à perte de vue et plus de 400 chevaux dont le prix variait de 1 500$ pour un cheval borgne à 3 000 000$ pour un étalon (son taf...les saillis, il y a pire)!

Charles et moi étions vraiment des gars chanceux car trouver ce job, c'était comme du coq au vin pour un poivrot. Je vous rappelle que se fût la première ferme que nous avions solliciter  Le cadre était tout simplement idyllique, nous étions au anges! Nous étions embauché entant que jardinier, la propriété était en vente et les boss voulaient que tout soit nickel afin qu'un acquéreur éventuel tombe sous le charme. C'est à ce moment là que nous entrons en piste! 

Munis de nos whipper-snippers (attention arme de guerre! c'est pas ton taille-bordure, on est d'accord) nous nous lancions à l'assaut des fossés, des barrières, des criques... coupant d'impressionnant volume d'herbes, sur des kilomètres et des kilomètres! Nous nous déplacions la plupart du temps avec le buggy, il nous était d'une précieuse aide quand il nous fallait traverser les cours d'eau et se déplacer dans les marécages! C'était l'époque "Grass Basterds"! http://www.youtube.com/watch?v=meDJeX-JfYI
De temps à autres nous vaquions à d'autres occupations, whipper-snipper c'est bien sympa, surtout ici avec ce vent de liberté où soucis et préoccupations sont ... inexistants  Mais cependant il n'était pas très épanouissant le fait de couper l'herbe, nous ne faisions pas dans l'oeuvre d'art! Nous nous sommes donc mis à la peinture, peinture lissée sur barrières rouillées ou bien encore peinture sur bois flottés! 

Nous développèrent des facultés artistiques étonnantes, nous avons donc été promu "designer palmier", il s'agissait là d'une tâche assez technique tant dans la coupe que dans le ramassage des branches, que cela vous fasse rire, chaques branches étaient munies de longues épines bien aiguisées et si par mégarde il vous arrivait de vous en loger une dans le bras, je peux vous assurer que vous riiez moins! 


Un des avantages de travailler avec la nature, c'est que tout au long de notre passage à Patinack nous avons côtoyé pleins d'animaux. Les chevaux étaient ceux que nous fréquentions le plus, il y en avait aux quatre coins de la ferme! Des poulains encore tout frêle souvent effrayés par le bruit du buggy, des juments curieuses et câlines ou encore des bourrins con comme des balais, essayant de te chiquer à chaque bonne occasion. Chaque matin, nous admirions le levée du soleil avec les kangourous dans le paysage en guise de carte postale, chaque jour nous en avions une différente! Les sons eux aussi changeaient quotidiennement, les mélodies des oiseaux, le bruit de l'eau qui coule dans la rivière, le chant des grillons et bien d'autres...une fois j'ai même entendu le bruit que faisait un serpent en rampant quand je l'ai aperçu sur mon chemin.
Séance photos:





Etant donné qu'avec nos whipper-snippers nous avons défriché les moindres recoins du domaine  il nous arrivait parfois de nous arrêter quelques minutes afin de cueillir des petites tomates cerise sauvage! Rien de telle pour un apéro, en plus elles étaient succulente! En parlant de cueillette, un beau jour nous sommes tombés sur des petits champignons assez magiques, pareil à l'apéro ils n'étaient pas mauvais!


Qui dit job en Australie, dit travail avec les locaux! Le premier contact fut très bon même si nous avions un mal de chien à en comprendre certains! Leurs accents de cow-boy  et surtout leurs langages (sleng language), argot du bush australien, m'ont donné plusieurs éclats de rire! Cependant la majorité de l'équipe était super sympa (même si certains n'avaient pas inventé le fil à couper le beurre)mais comme partout il y toujours un connard! Avec lui l'équipe était divisée, il avait réussi à évincer 2 personnes, pourtant adorables et régnait sur le reste de l'équipe comme le boss d'une cour de récré! Cétait d'un ridicule! Et celui là ne devait en plus pas aimer les étrangers et nous l'a fait savoir! Sauf que ce con n'était pas chaussé pour l’occasion  Nous l'avons renvoyé dans ses 22! Le gars s'est fait viré le jour de 24 ans! J'avoue c'était quand même un beau cadeau!!

Nous avons quitté la ferme le 15 Juin, notre travail étant achevé, nous voilà à la croisée des chemins!



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